En 1973, l'annonce de licenciements massifs par l'un des actionnaires de Lip déclenche des manifestations en France. La découverte d'un dossier portant l'inscription "480 à dégager" est le point d'orgue de cette affaire. Une lutte acharnée s'ensuit avec des manifestations dans les rues et une période d'autogestion initiée le 18 juin 1973, résumée par un slogan fort : "C'est possible : on fabrique, on vend, on se paie". Ce jour-là, après un vote en assemblée générale, la production reprend sous le contrôle des travailleurs.
En janvier 1974, grâce aux accords de Dole, les activités reprennent dans un cadre plus officiel. L'idée de laisser libre de créations des designers renommés, comme Roger Tallon, apporte un souffle d'espoir à la marque. En quelques mois, plusieurs modèles emblématiques voient le jour.
La réédition ou la réinterprétation d'icônes horlogères telles que la Churchill, la Mach 2000 ou la Nautic Ski marque un retour au premier plan de la marque. Aujourd'hui, c'est un symbole de l'affaire Lip qui trône sur le cadran d'une édition limitée "C'est possible".